Parfois, je me surprend à regarder avec une grande attention des architectures banales et supposées rendre la ville laide. A force de contemplation j'y trouve quelque intérêt, un charme discret, des lignes simples jouent avec la lumière, et se croisent à celles des autres bâtisses de béton gris, il se cache quelques instants de bonheur dans notre regard...

Ici nous allons encore faire une halte, peut être que ce chemin continue demain, avant de se quitter je vous suggère d'écouter une courte musique du bord de ces mots, [air] dont je ne manquerais pas de vous indiquer l'auteur très prochainement*


*J'avais oublié: musique de Gilles patrat

Circuler, tourner en rond, suivre une voie |publique|
on informe pas les curieux de ce qu'il se passe

,ICI,
c'est toujours comme ça. la police s'occupe de tout, les pompiers s'occupent de tout, le tribunal fera le nécessaire, les corps sont bien emballés et maquillés, les chambres froides sont bien froides. Le bonheur tourne bien en rond, c'est bien, on est bien hein?

Il est des chemins qui se perdent, on ne sait plus ou mener notre vie. On a pas su les tracer plus loin, ou l'on a pas entretenu. On se risque parfois à continuer sur de ne pas se perdre. Chaque matin le journal ne me rafraichi pas la mémoire, je lit près du café, j'écoute les conversations et je suis rassuré que tout cela soit bien en place
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Suite logique n°2
       
                                       
Suite logique n°1
 
     

Voici le premier mot de cette chronique, VOICI en est le premier mot.Comme chaque matin, avant de parler je ne sais pas ce que je vais dire. Des phrases faites comme un long chemin à parcourir sans s' échapper, un accès à autre chose, ou rien, rien à voir circuler. Des mots sans en suite, les uns aux autres accordés au tempo World Wide Web, allant vers une sorte d' abîme de liens, sans fin, de mots stockés [hébergés provisoirement] dans des Unités Centrales anonymes, adresse IP inconnue; phrases formées de champs électromagnétiques,phrasées en hertz. Mots Ici, ou mots transportés, disparaître à l' extinction probable de la machine, mémoire très, très temporaire, faire passer le "courant". Mots tatoués de douleurs, mots de loin, mots avec du sang sur les mains, pour dire, pour proclamer notre bonheur à défaut celui des autres; mots pour faire l' amour. Avec le visiteur, ou l' invité? Nous sommes le 1ier juillet 2004, quelques manifestants sont descendus du toit,on en saura pas plus. L' oncle d' amérique s' occupe du Darfour, les festivals commencent, nous examinerons notre révolte en détail (demain....)AUJOURD'HUI c'est vendredi, il y a fort à faire et je ne fais pas, les vacances de tout le monde et bison futé ZONE ROUGE, ça y est on parle du Darfour: nous savons que ces gens vont mourrir si le monde ne fait pas quelque chose, que va faire le monde? [nos] affaires sont déjà prises en mains, sûres, ne changeons rien à nos projets, il suffit de prendre garde à la canicule [alerte rouge de type 3] redescendue à type 2, c'est plus sûr, pas d'inquiétude, ou tu nous emène? je ne sais pas j'y vais et je ferais une synthèse que je ne manquerais pas de vous communiquer cher Gilbert, hier j'ai arrêté ce chemin d'écriture pour manger et dormir, je suis aussi allé au concert lecture de Montévidéo, je ne savais pas si je devais éteindre l'ordinateur ou me coucher près de cette ligne d'écriture, le temps ne s'est pas interrompu... Samedi vers 23 heures et 22 minutes, j'ai ouvert mon ordinateur et retrouvé les mots sur la ligne de 16384 pixels, c'est ça la longueur de ce moment, en pixels. J'écris ces quelques mots et je ne sais le temps qu'il faut pour les parcourir... .................................Si tout était simple, ce chemin de mots pourrait s'arrêter là au bout des 16384 pixels...

 
   
Ce que font les poupées de chiffon en votre absence

Chronique passagère d' été, Jacques Bonnot

 
             
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