<

Good Morning Cannes !

Nous voici à Cannes, l’avant garde à négocié pendant 5 heures avec le festival, ne romps pas le protocole qui veut. C’est comme ça. Et voilà sur place ça s’arrange un peu, en tous cas il y a de quoi recevoir les arrivants en assemblée générale.

Les marches seront montées par une délégation d’intermittents. Un pique nique est organisé pour le 15. La paix sociale de Cannes est préservée. Paix aux marcheurs des marches, entraînés par la ville de Cannes ce matin.

Ils doivent dormir tranquille, leur argent ne sera pas volé.

Mais pourtant ce qu’ils craignent n’est pas ce qui devait arriver, les artistes sont justement liés à la réussite de ce commerce des festivals, vraiment.

Nous en parlions déjà cet été dernier, ça revient sur le tapis, en marge du spectacle les profits gigantesques générés par notre travail et notre présence sont peu à peu dévoilés. Nous abondons aussi à la prospérité de ce pays.

Des mauvaises langues déliées prétendent que ces profits pourraient être justement une contribution à notre régime. Ainsi soit il, notre régime ne serait pas déficitaire !

Mais les tractations de ce jour laissent rêveur, le Medef ne veut rien négocier, le Ministre dit que l’Unedic va faire une communication importante dans l’heure et le président de l’unedic dit que l’on pourrait encore se pencher sur le dossier, sans rien modifier à l’accord.

On en jugera plus tard mais gagner du temps c’est ce qui semble prévaloir dans cette histoire, les épisodes se succèdent et le bout de l’histoire s’éloigne.

Sur le fond rien n’est moins sûr mais ils plient, ils sont aux abois et Samedi nous allons faire un pique nique dans la place. N’oubliez pas vos fourchettes et vos couteaux.

L’artiste, même en colère, fait ce qu’il peut!

Le 12 Mai 2004, Jacques Bonnot

>
   

retour haut de page | retour accueil