< | ![]() parole de ministre. Ce matin 8h00, ouverture du palais, les festivaliers pressés. Au pied des marches rouges, hommes et femmes immobiles, un panneau de carton à la main. Tenu très haut. « please, one invitation, please. Cannes a aussi ses mancheurs, pour une place dans le palais, please. La police n’est pas encore sur la croisette.Les intermittents roulés dans leurs duvets, loin d’ici. Café biscuits secs , ce matin on ne parle presque plus de l’agression dite "du Star". Salle des mutilés, plus tard, départ d’un groupe, drapeaux rouges , Course dans une impasse. Agence de l’Assedic. Occupation par surprise, tracts. Peu d’allocataires. Le maître des lieux n’est pas content. La direction régionale vient dans une demi heure. Les journalistes peuvent rester et filmer, ce n’est pas une assemblée générale. La police arrive , pas d’agressivité . Autorisation de faxer dit la direction, la police n’interviendra pas. Allocataire blonde et bouclée jolie, jean bleu et délavé, propre. Elle vient faire des photocopies de son dossier, sur la pointe des pieds, comme pour ne pas déranger. personne n'y prête attention. L’analyse des solutions du ministre données à la conférence de presse. Est-ce une avancée ? L’assemblée pense que ce qui à été enlevé, puis repris n’est pas considéré comme une avancée. Le syndicaliste dit que c’est une étape gagnée par une lutte. Vigilance. Même si L’UNEDIC se fendra plus tard dans la journée d’un communiqué, rien n’est mis en place : que compte faire le ministre ? Pas de circulaire sur le problème des femmes enceintes, dans aucune des antennes Assedic, c’est confirmé par le directeur local. Pour hier matin. Le ministre avait promis... La police va et vient, les occupants occupent, cohabitation. Une délégation sera reçue par la direction de L’assedic si nous évacuons les locaux. Nous restons, la direction reçoit la délégation. Confirmation de l’absence de changement dans l’attitude de l’UNEDIC, pas de négociations. Le ministre à promis sur le Monde, l’article est donné comme lu et amendé par lui même. Sur la question des femmes enceintes et sur les exclus des onze mois cinq cent sept heures. Il a promis mais l’UNEDIC n’a encore rien fait. Le syndicat et les intermittents se disent vigilance. Le syndicat parle de la réunion des 25 ministres de la culture ce jour ici, de l’exception culturelle demandée et des pressions faites par les libéraux mondiaux pour que rien ne soit préservé hors du libre marché. Il cite la nouvelle Zélande qui à signé un accord d’échange commercial et ne peut plus protéger sa culture locale. Accord d’échange contre quoi ? L’allocataire blonde et bouclée range son dossier photocopié et part en silence, sans un regard pour les occupants. Personne n’y prend garde. La police n’est plus là, les fax sont envoyés, l’assemblée se disperse. L’artiste
doit lire les déclarations entre les lignes, le MEDEF ne dit
rien, l’UNEDIC ressort son communiqué sans promesses ni
rendez vous. Le ministre à promis quoi ? Le
18 Mai 2004, Jacques Bonnot |
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